Effets sur le comportement

 

Addiction

   Les bonbons, c'est tellement bon ! Oui, mais attention à l'addiction ! N'avez-vous jamais connu des sortes de "crises" vous vous jetez sur des paquets de bonbons pour les vider en un rien de temps ? Cette envie soudaine de sucre peut s'expliquer scientifiquement !

   Les aliments sucrés, tout comme les aliments gras, sont ceux que nous trouvons les plus attirants, car ce sont les plus énergétiques, et donc les plus utiles à la survie. Les enfants manifestent dès leur naissance une attirance pour le goût sucré. Cette constatation est fondée sur l'observation, chez les nouveau-nés, des réflexes gusto-faciaux, autrement dit les grimaces, suscitées par des substances de saveurs différentes. Bien que la palette des saveurs soit infinie, on distingue quatre substances sapides fondamentales : le sucré, le salé, l'amer et l'acide. A l'inverse du sucré, le salé, l'amer et l'acide provoquent chez les bébés une réaction nettement négative. In utero, un bébé peut déjà percevoir les différences de concentration de glucose sanguin, la sensation de faim de sa mère et l'apaisement qui suit la prise alimentaire. Son cerveau associe donc le sucre à une sensation agréable. En général, l'attirance pour le sucré diminue pendant l'adolescence et l'âge adulte, puis augmente de nouveau avec les années.

 

   Le goût sucré dépend des cellules réceptrices spécialisées, localisées dans les papilles gustatives buccales. Pour l'instant, malgré de nombreuses études, rien n'est prouvé, mais il existerait un pré câblage neuronal génétiquement programmé entre les cellules du goût sucré et le circuit cérébral de la récompense et de la motivation. Le sucre active la sécrétion de dopamine et de sérotonine dans le mésencéphale, une région du tronc cérébral reliée au cerveau. La dopamine est un neurotransmetteur impliqué dans le désir et le plaisir. Sa fabrication est assurée par une variété de neurones appelés neurones dopaminergiques. La dopamine augmente dans le striatum ventral, une partie du cerveau qui intervient dans le traitement des émotions. C’est cette augmentation qui serait responsable de l’attirance pour le goût sucré. On retrouve le même procédé pour les drogues, mais de manière plus intense et de durée plus longue.

                            

                                          Molécule de dopamine

                                      Formule brute : C8H11NO2

 

  Enfin, chez l’Homme, le goût sucré active aussi le cortex orbi frontal, une région du cortex cérébral qui entre en jeu dans le processus de décision. Ce cortex, qui tient son nom des lobes frontaux et du fait qu’il soit situé au-dessus des orbites, est également activé chez les personnes dépendantes à la cocaïne après consommation de drogue ou à la vue de quelqu’un qui en consomme.

Manger un bonbon est ainsi très agréable et nous rehausse le moral. Cependant, cela peut créer un sentiment de dépendance, une addiction au sucre similaire à une drogue. L’addiction se définit par un état psychique et parfois physique qui implique une prise compulsive d’un produit, de façon régulière ou périodique, de manière à ressentir ses effets et éviter ainsi de se trouver en phase de manque. La plupart du temps, on a besoin d’accroître les quantités pour obtenir l’effet recherché. Dans ce cas, manger un bonbon n'est plus un plaisir mais devient un besoin vital. Il se produit alors un cercle vicieux. Aux Etats-Unis, des expériences ont prouvé que chez les rats, la dépendance au sucre est plus forte que la dépendance à la cocaïne.

                                Le terrible engrenage de la consommation de sucre

 

 

Violence

Est-ce possible ? Le bonbon pourrait-t-il être à l'origine de certains comportements violents ? Rien n'est scientifiquement prouvé pour l'instant, mais certains chercheurs britanniques ont étudié la question de très près, et leurs résultats sont tout de même étonnants.

Des chercheurs de l'université de Cardiff, dans le pays de Galles, ont suivi pendant 40 ans la consommation de bonbons de plus de 17000 individus nés en 1970. Ils en en conclu que parmi  ceux qui mangeaient des bonbons quotidiennement à 10 ans, 69% ont eu affaire à la justice pour des faits de violence entre 29 et 34 ans. Parallèlement, seulement 42 % de ceux qui n'ont jamais été poursuivis pour des faits similaires consommaient des bonbons jour après jour.

Pour autant, faut-il généraliser cela ? Selon les mêmes chercheurs, il n'y a pas de lien absolu entre bonbon et violence. Alors comment expliquer les résultats précédents ? Il s'agit avant tout de la psychologie de l'enfant. Les enfants qui reçoivent régulièrement des bonbons de la part de leurs parents n'ont pas l'habitude d'affronter le refus de leurs parents : dès leur plus jeune âge, tous leurs désirs sont satisfaits. Cela favoriserait la difficulté de se contrôler, d'être patient et de supporter la contradiction. Les enfants n'apprennent pas à attendre une gratification : les récompenses ne sont plus ponctuelles mais deviennent banales. Ces facteurs prédisposent ainsi aux écarts de conduite et aux réactions agressives à l'âge adulte.

Autrement dit, même si l'on interdit les bonbons, on ne va pas limiter le problème de la violence ! Il s'agit avant tout d'une question d'éducation.

 

Vieillissement

L'état général de notre peau dépend en grande partie de notre alimentation.

L'énergie fournie à l'organisme est en partie assurée par les mitochondries, qui sont chargées de brûler les aliments au contact de l'oxygène. Les bonbons ont des effets négatifs sur les mitochondries. En effet, la combustion est imparfaite et finit par endommager les mitochondries. Cela a pour conséquence de provoquer de multiples maladies chroniques, ainsi que des symptômes du vieillissement comme la fatigue et l'essoufflement.

 

                                                                                             

              Schéma d'une mitochondrie

 


Le sucre qu’on consomme se transforme dans l’organisme en glucose ; en passant dans le sang, il se lie aux protéines du tissu cutané, formant de nouvelles molécules appelées «produits terminaux de glycation». Ces produits exercent une action nocive sur le collagène et l’élastine, substances qui contribuent à préserver la fermeté et l’élasticité de la peau.

Notre alimentation quotidienne regorge de sucres accompagnés de vitamines, comme la vitamine B1, et de magnésium. Mais après leur raffinage, les confiseries n'en renferment plus. L'organisme est donc obligé de puiser dans ses maigres réserves de vitamine B1 et de magnésium, au risque de créer ou d'augmenter des déficits. Ces déficits se traduisent par des troubles de la mémoire et par une sensibilité accrue au stress et à la fatigue.

De plus, en mangeant trop de sucre, la glycémie augmente. Pour être régulée, il faut alors que l'organisme produise une grande quantité d'insuline. Mais l'insuline est un frein à l'activité de l'hormone naturelle de croissance ! Or, cette hormone nous permet de ne pas vieillir trop vite. Ainsi les sucres que nous avalons agissent en sens inverse de cette hormone, c'est-à-dire qu'ils accélèrent notre vieillisement. Manger trop de bonbons accélère donc notre vieillissement. Pensez-y avant de dévorer un paquet de Dragibus !


Le saviez-vous ?

En France, il existe plus de 600 spécialités régionales en matière de bonbons. On retiendra par exemple les bergamotes de Nancy, les bêtises de Cambrai, les calissons d'Aix, les Négus de Nevers, le cannelé bordelais, les berlingots de Carpentras...


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