Effets sur le corps
La consommation excessive de sucre entraîne une hausse des maladies non-transmissibles, qui causent 35 millions de morts chaque année dans le monde. C'est notamment le cas de l'obésité et du diabète.
Obésité
D'après le dictionnaire Larousse, l'obésité peut être définie comme un "excès de poids par augmentation de la masse adipeuse répartie de façon généralisée dans les diverses zones grasses de l'organisme". En 1997, l'Organisation Mondiale de la Santé reconnaît l'obésité comme une maladie. Avec 9 millions d'obèses, la France est loin devant les Etats-Unis, qui en comptent 100 millions, mais l'obésité est un des problèmes majeurs du XXIème siècle.
Notre morphologie est définie par un Indice de Masse Corporelle (IMC), calculé en divisant notre masse par notre taille au carré. Ce calcul simple donne une évaluation de la corpulence et des risques éventuels pour la santé.
Tableau récapitulatif de l'IMC
Le sucre est considéré comme l'une des principales causes de l'obésité. En effet, quand on consomme du sucre, ce dernier nous procure un regain d'énergie qui est éphémère, car une partie du sucre est immédiatement consommée par l'organisme. En revanche, une autre partie est stockée dans les muscles et les reins sous forme de glycogène (glucide), et une autre est transformée sous formes de graisse et conservée dans les cellules du tissu adipeux. Cela provoquera donc un apport en graisse trop important si la consommation est excessive.
De plus, la consommation excessive de sucre entraîne l'atténuation du signal de la faim, l'interférence du sentiment de satiété et la diminution du plaisir procuré par les aliments, ce qui pousse l'individu à consommer encore plus : c'est un cercle vicieux.
Les "sucres libres" sont ceux ajoutés par le fabricant, le cuisinier ou le consommateur, ainsi que ceux présents naturellement dans le miel, les sirops et les jus de fruits. L'Organisation Mondiale de la Santé (l'OMS) recommande qu'ils ne représentent pas plus de 10 % de l'énergie quotidiennement fournie à l'organisme, soit 50 g de sucre par jour. Un sachet de 40g d'ours gélifiés contient déjà 30g de sucre. Les bonbons représentent un apport calorique trop important. Il faut donc se limiter à deux ou trois bonbons par jour. En consommer plus mettrait notre santé en péril et changerait notre morphologie.
Diabète
On estime à 195 millions le nombre de personnes diabétiques dans le monde. Ce chiffre est en constante augmentation, il sera sans doute de 330 millions en 2025. Face à cette augmentation, on parle aujourd’hui d’épidémie qui atteint aussi bien les pays développés que les pays émergents. Avec près de 3 millions de malades, la France n’est pas épargnée.
La glycémie représente le taux de glucose sanguin. Sa valeur moyenne est de 1g par litre de sang. Cette valeur augmente après un repas et diminue après un effort, mais ces variations sont régulées après quelques minutes. Chez un diabétique, ces variations sont irrégulières : la régulation ne se fait pas correctement. On suppose que des organes contribuent à cette régulation : ils doivent donc stocker le glucose en excès après les repas et libérer le glucose déficitaire loin des repas ou lors d’un effort. Après ingestion de glucose, c’est le foie, qui est le premier organe traversé par le sang grâce à la veine porte-hépatique et qui récupère la moitié du glucose ingéré. Les muscles en prennent 18% et le tissu adipeux en prend 11%. Le foie stocke le glucose en excès sous forme de glycogène hépatique, une macro molécule constituée d’éléments plus petits, les molécules de glucose, reliées par des liaisons. Grâce à cette fonction, la glycémie après un repas est supérieure à 1g par litre de sang à l’entrée du foie, et égale à 1g par litre de sang à la sortie du foie.
La glycémie doit être régulée car l’hypoglycémie et l’hyperglycémie sont néfastes au bon fonctionnement de l’organisme : atteinte des cellules nerveuses en cas de carence en glucose, atteintes graves des organes en cas d’excès, la paroi des artères se rigidifie et les artères perdent leur élasticité.
Après avoir traversé la paroi intestinale, le glucose pénètre dans la circulation sanguine, où la glycémie augmente. Ce signal est détecté par les cellules beta des ilots de Langerhans du pancréas, qui secrètent alors une hormone, l’insuline. La présence d’insuline dans le sang est elle-même perçue par les cellules du foie, des muscles et du tissu adipeux, qui se mettent à consommer le glucose ou à le stocker pour un emploi ultérieur. Ces différents mécanismes permettent un retour à la normale de la glycémie. Le diabète est donc un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres apportés par l’alimentation.
La régulation de la glycémie
Le diabète de type 1 est lié à une défaillance dans la sécrétion d’insuline par les cellules beta et ne peut être traité que par une injection quotidienne d’insuline. Généralement, cette maladie se développe avant les 25 ans. L’alimentation n’est pas un facteur à risque pour ce type de diabète.
Le diabète de type 2 se caractérise par une hyperglycémie malgré une sécrétion s’insuline qui peut être normale. Les études montrent un lien entre le diabète de type 2 et l’obésité. Il semble donc que les habitudes alimentaires modernes (nourriture trop riche en graisses et en sucres), associées à un mode de vie sédentaire soient des facteurs aggravants. Cette mauvaise hygiène de vie touche toutes les classes sociales.
Le risque de développer un diabète est supérieur dans une famille présentant déjà des individus malades. Le diabète n’est pas une maladie mono génique, il est alors difficile de prévoir son apparition et sa transmission dans une famille. Le gène de prédisposition joue un rôle important mais ne suffit pas pour déclencher le diabète. Seules des études épidémiologiques à grande échelle ont permis de caractériser ce type de pathologie.
Ainsi, une alimentation trop riche en graisse ou en sucre risque d'engendrer le diabète de type 2. Il est donc nécessaire de ne pas abuser des sucreries pour ne pas devenir diabétique. Cependant, le glucose présent dans le sang ne provient pas uniquement du sucre présent dans les aliments, mais aussi et surtout de tous les autres glucides, c'est-à-dire les autres sucres (lactose, fructose,...), les dextrines et l'amidon.
Autres
Le diabète et l'obésité sont des maladies liées à la consommation du sucre en général, et pas seulement des bonbons. Cependant, les bonbons peuvent également présenter d'autres effets sur la santé qui ne surviennent pas à cause du sucre mais par les effets d'autres constituants. Certains colorants fréquemment utilisés ont des risques cancérigènes, comme le rouge cochenille, ou, dans quelques rares cas, provoquent des allergies. La Tartrazine E102 et l'Amarante E123 (colorants interdits aux Etats-Unis et très réglementés en France) sont également des additifs suspectés de jouer un rôle dans le syndrome d'hyperactivité, et qui pourraient contenir des substances cancérigènes. Le fructose exerce sur le foie des effets toxiques similaires à ceux de l'alcool. L'aspartame, un édulcorant source de nombreux débats chez les scientifiques, est notamment accusé de causer des migraines, des maux de ventre et des troubles de la mémoire. Des études menées sur des rats ont démontré que cet édulcorant pouvait entraîner la formation de tumeurs au cerveau. Les chercheurs associent également l'aspartame aux lymphomes (cancer), à la leucémie et au cancer du sein.
Mais pas de panique ! Le tout est de savoir rester raisonnable.